TEST: Rich B Legacy Double Neck-French

Les occasions où un large sourire se dessine sur mon visage lors du déballage d'un instrument sont devenues rares. La plupart des instruments testés offrent une très bonne qualité à des prix parfois extrêmement bas, mais négligent parfois le fameux aspect spectacle, le "Punch and Judy", qui rend le secteur de la guitare si divertissant. C'est d'autant plus agréable lorsqu'un instrument comme la BC Rich B Legacy Double Neck avec sa construction 6 cordes / 12 cordes, qui appartient à un véritable "spectacle de Guignol", met presque immédiatement tous les attributs sur le pain du testeur ;-)

La construction de la BC Rich B Legacy Double Neck

Peu de fabricants de guitares se concentrent autant sur le secteur hard'n'heavy que B.C.Rich, fondé par Bernardo Chavez Rico en 1969. A proprement parler, le terme "hard" peut être exclu du répertoire stylistique, car les formes de guitare parfois extrêmement inhabituelles se retrouvent presque exclusivement dans le métal. Même si le comportement de résonance des lignes de guitares de qualité supérieure du fabricant peut certainement couvrir l'ensemble du spectre sonore de la musique pour guitare, l'utilisation d'une forme BC Rich authentique en dehors du matraquage, du déchiquetage et du thrash attirerait galamment l'attention des collègues et de l'auditoire.

Outre la forme modérée du corps selon les normes BC Rich, l'aspect général de l'instrument peut simplement être décrit comme monstrueux. Placer l'instrument sur un stand de guitare classique ? C'est pourquoi il est livré avec un étui de haute qualité ! Il est évident qu'un double manche en soi fait exploser l'apparence habituelle, mais ce que BC Rich ajoute en termes d'extravagances de circuits trouve son origine dans l'esthétique sonore des années quatre-vingt. À son époque, il était courant de sortir à peu près tout ce qui était possible en termes de variations tonales, ce qui offrait des micros passifs de son temps et dans l'instrument actuel à une collection d'un total de 13 ! Boutons, interrupteurs et mini interrupteurs. Nous y reviendrons plus tard.

Bien que la BC Rich B Legacy Double Neck soit disponible en deux finitions différentes (Trans Red / White), la finition Cherry transparente actuelle créera probablement l'association la plus forte avec l'ancêtre de tous les Doublenecks, la Gibson SG Doubleneck, qui était le modèle de démonstration de Jimmy Page pour les versions live de "Stairway To Heaven". Pour être juste, il convient également de mentionner que Don Felder a également utilisé une version blanche pour les performances live de "Hotel California", probablement un concurrent égal en termes de potentiel de succès.

En termes de conception, cependant, les instruments sont très différents, à commencer par la construction du manche. Bien qu'elle soit également fabriquée en acajou, la BC Rich présente sur les deux manches la variante neck-through, plus favorable sur le plan vibratoire, selon laquelle les manches ne sont pas parallèles, mais forment un angle aigu avec le corps de l'instrument. Pour le manche de la 12 cordes, une solution extravagante, mais très judicieuse, a été mise en œuvre en ce qui concerne les mécaniques. Ce qui peut sembler être un gadget optique à première vue, a en réalité une solide raison d'être. Il s'agit de l'emplacement des diapasons octaves derrière le chevalet monobloc utilisé sur les manches et les 6 trous de perçage correspondants dans la tête du manche.

D'une part, les cordes peuvent être accordées de manière beaucoup plus détendue, puisque les mécaniques ne sont pas placées si près de la tête du manche. D'autre part, la BC Rich B Legacy Double Neck est épargnée par la lourdeur de la tête du modèle Gibson, qui appuie constamment sur la main du musicien en raison des 18 mécaniques et de l'énorme tête du manche de la 12 cordes. Un détail très réussi.



L'accastillage

Au niveau de l'accastillage, l'ombre et la lumière s'alternent. Les diapasons Super Rotomatic intégrés de Grover sont particulièrement appréciés. Ils glissent en douceur sur le sillet en os synthétique et donnent une bonne impression visuelle grâce à leur " optique de tige ". Le chevalet BCR Quad est lui aussi une pièce maîtresse en termes de masse et de mécanique, si, oui, s'il n'y avait pas ce bourdonnement sur l'une des cordes de mi aiguës du manche de la 12 cordes.

Que s'est-il passé ? Eh bien, après quelques recherches, j'ai pu trouver le problème dans la pression de contact de la corde sur le chevalet. L'angle entre le chevalet et la suspension de la boule sur le chevalet est si faible que la pression de contact qui en résulte ne pousse pas suffisamment la corde dans l'encoche, ce qui fait qu'elle frappe et bourdonne dans l'encoche. Bien que la corde B voisine ait le même angle, le diamètre de la corde, même minimalement plus grand, est suffisant pour empêcher le bourdonnement. Il s'agit donc d'une question de fraction de millimètre.

On peut éviter le bourdonnement en relevant un peu le cavalier, mais cela se fait au détriment de l'action de la corde, ou on peut fixer un minuscule morceau de bois/métal au sommet du trou de l'embouchure pour que la corde retombe avec un angle légèrement plus prononcé. Dans l'ensemble, il s'agit d'un problème qui peut être résolu, mais honnêtement, un alésage inférieur de 2 millimètres permettrait d'éviter ce problème.

Les options de circuit de la BC Rich B Legacy Double Neck

En résumé, il est difficile de trouver une plus grande variété de sons ! Quant à savoir si le rendement sonore extrêmement diversifié peut tenir la route dans la pratique, c'est une autre question, mais l'effort en matière de circuits est en tout cas impressionnant. Commençons par les trois grands commutateurs à trois voies de conception classique. En plus du circuit de micros typique manche-basse-bridge (2x), le troisième commutateur permet de sélectionner le manche. En fait, il semble qu'il n'y ait pas de commutateur à deux voies approprié pour cette gamme, car le commutateur à trois voies intégré est, comme pour tous les autres Doublenecks de ce type avec son circuit "both necks" (les deux manches), complètement contre-productif, car l'ouverture forcée du deuxième manche brise l'ensemble de la performance. C'est pourquoi il faut toujours utiliser le commutateur à fond vers le haut ou à fond vers le bas.

Nous continuons avec six boutons, dont trois (Volume, Tone, Tone) sont assignés au manche à six cordes et trois boutons (Volume, Tone, Tone) au manche à douze cordes. Le tout est complété par trois mini-interrupteurs qui permettent aux micros HB-103 conçus par Seymour Duncan de tourner en phase et d'offrir une sonorité de bobine simple grâce au coil tapping. Pour couronner le tout, il y a un circuit de filtrage à 5 voies via un contrôle rotatif, similaire à ce qui était utilisé sur les modèles haut de gamme de la première série ES de Gibson.

Je recommande à tous les guitaristes de se rendre à la répétition de leur groupe une heure plus tôt que leurs collègues et de se familiariser avec toutes les possibilités, sous peine de s'exposer à des commentaires qualifiés du style "de toute façon, tout sonne pareil". P.S. Toute la variété sonore ne peut être travaillée qu'en clean ou en crunch très, très marginal. Si vous utilisez un gain élevé, vous pouvez oublier presque tous les commutateurs.



En pratique

Ceux qui sont familiers avec les Doublenecks connaîtront l'effet au premier contact. En comparaison directe avec mes Doublenecks personnelles, la BC Rich B Legacy Double Neck se situe encore dans la moyenne en termes de poids, mais cela ne cache pas le fait que vous enfilez en fait deux guitares à la fois. Si vous voulez vous familiariser avec la situation, n'hésitez pas à attacher deux guitares normales à la fois et à essayer vos mouvements préférés sur scène.

Le deuxième défi consiste à corder proprement les cordes d'octave du manche supérieur, et surtout à les couper avec précision. Si, par exemple, les extrémités coupées des cordes de mi et de la dépassent encore légèrement, vous pouvez facilement vous perforer l'avant-bras droit ou l'égratigner pendant la performance sur le manche supérieur, ce qui n'est réservé qu'aux vrais masochistes parmi vous.

Avant l'utilisation, vous avez maintenant le grand plaisir de mettre 18 cordes dans le bon rapport d'accordage. Sur le manche à 12 cordes en particulier, cette opération peut s'avérer fastidieuse, car il est impossible d'éviter un certain degré d'impureté de l'octave en raison des languettes communes à chaque paire de cordes. Un bon "accordage bien tempéré" s'impose. Si vous accordez la guitare aussi parfaitement que possible, ce son chatoyant a son charme, mais vous aurez pitié de vous si une seule corde est déréglée.

Nous en venons d'abord à la cale sèche, c'est-à-dire au jeu sans amplificateur branché. Ceux qui étaient sceptiques jusqu'à présent vont maintenant apprendre à mieux faire. Tout d'un coup, le sustain est là, inégalé. Bien sûr, avec la construction du manche utilisée, je m'attendais à un excellent comportement vibratoire, mais ce que le corps surdimensionné projette à nouveau avec sa masse dans la gamme, est à couper le souffle. Le comportement vibratoire de l'instrument est impressionnant et compense tout ce qui a été initialement présenté en termes d'haptique. Des sonorités presque infinies sans aucune note morte, et ce avec une construction en bois, c'est vraiment impressionnant.

Sur le plan sonore, la BC Rich B Legacy Double Neck offre tout ce que l'on peut attendre d'une guitare de cette série. La résonance est excellente, les micros sont adéquats, la jouabilité est bonne. Une candidate évidente à la mention "Très bien", si ce n'est la suspension défectueuse de la corde de mi sur le chevalet de la corde de 12, ce qui signifie pour moi une déduction de points.

Conclusion

Avec la BC Rich B Legacy Double Neck, les maîtres américains de la provocation optique ont frappé juste. La combinaison classique du manche 6/12 permet une gamme de sons extrêmement large et offre bien plus que la possibilité d'interpréter "Stairway To Heaven" et "Hotel California" en live.

Si vous avez besoin de la combinaison d'une 12 cordes propre et chatoyante et d'une 6 cordes rock'n'roll classique au sein d'un morceau, ou si vous souhaitez simplement vous approprier le cuir pour une fois, vous devriez absolument essayer cette guitare.

P.S. N'oubliez pas votre abonnement à la salle de sport ;-)


Informations complémentaires :

B.C. Rich Guitars : Un guide complet

B.C. Rich est une marque de guitares qui existe depuis plus de cinq décennies. L'entreprise a été fondée par Bernardo Chavez Rico en 1969 à Los Angeles, en Californie. Les guitares B.C. Rich sont connues pour leur design unique, leur qualité de fabrication et leur association avec la musique heavy metal.

L'histoire de B.C. Rich

B.C. Rich est à l'origine un magasin de guitares sur mesure spécialisé dans la création d'instruments uniques et de haute qualité. Le fondateur, Bernardo Chavez Rico, était passionné par la fabrication de guitares et ses créations ont rapidement fait des adeptes parmi les musiciens locaux. La demande pour ses guitares augmentant, B.C. Rich a commencé à étendre ses activités et à produire des guitares à plus grande échelle.
La première guitare B.C. Rich est la Seagull, sortie en 1972. La Seagull était un modèle novateur qui présentait une forme de caisse distinctive, connue sous le nom de forme " Bich ", qui est rapidement devenue synonyme de la marque B.C. Rich.

Tout au long des années 1970, B.C. Rich a continué à sortir de nouveaux modèles, notamment les Mockingbird, Eagle et Warlock. Ces guitares n'étaient pas seulement uniques dans leur conception, mais elles étaient également dotées de composants et d'une construction de haute qualité. Elles deviennent rapidement populaires parmi les musiciens de heavy metal, qui apprécient leur son agressif et leur apparence frappante.

Dans les années 1980, les guitares B.C. Rich ont continué à gagner en popularité et la marque est devenue encore plus étroitement associée à la musique heavy metal. Des musiciens comme Kerry King de Slayer, Slash de Guns N' Roses et Chuck Schuldiner de Death ont tous joué sur des guitares B.C. Rich, ce qui a contribué à consolider la réputation de la marque en tant que favorite des musiciens de métal.

Dans les années 1990, B.C. Rich a connu des difficultés financières et une série de changements de propriétaires. Cependant, la marque a continué à produire des guitares de haute qualité et, au début des années 2000, elle a regagné sa réputation de leader sur le marché des guitares heavy metal.

Design et construction

L'une des caractéristiques les plus distinctives des guitares B.C. Rich est la forme unique et souvent radicale de leur corps. Ces formes ne sont pas seulement pour le spectacle, elles sont destinées à améliorer la jouabilité et le son de la guitare.

Par exemple, la forme Bich a été conçue à l'origine pour rendre la guitare plus confortable à jouer en position assise. La forme Warlock a été conçue pour améliorer l'équilibre de la guitare et la rendre plus facile à jouer debout. Enfin, la forme Mockingbird a été conçue pour donner à la guitare un son plus ample et plus résonnant.

Outre leurs formes de corps innovantes, les guitares B.C. Rich sont également réputées pour leur construction de haute qualité. L'entreprise n'utilise que les meilleurs matériaux, notamment l'acajou, l'érable et l'ébène, et toutes les guitares sont fabriquées par des artisans qualifiés qui accordent une attention particulière à chaque détail.
Les guitares B.C. Rich sont également dotées d'un matériel de haute qualité, notamment des diapasons à verrouillage, des trémolos Floyd Rose et des micros DiMarzio. Ces composants permettent aux guitares de rester accordées, d'avoir un excellent sustain et de délivrer un son puissant et agressif.